Les Nomades font le Monde

 

Les Kyōgens des Nomades (prochaine création)

 

Le spectacle est constitué de trois saynètes. Il s’agit de trois Kyōgens, terme japonais qui désigne des farces du théâtre traditionnel japonais et dont la traduction pourrait être "paroles folles" ou "paroles qui rendent fou". Chaque saynète donne à voir un monde, déstabilisé par lui-même, qui sort de la raison dès que sont proférées des paroles.

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Le texte de ces trois farces est augmenté par les paroles et récits de vie des précaires, migrants et bénévoles qui constituent la troupe des Nomades. Le résultat s’adresse à chacun de nous car il témoigne de la difficile condition humaine, noyée depuis longtemps dans un monde régi par la misère, le mensonge et l’escroquerie. Un monde dans lequel les êtres humains s'accrochent à leur quête de bonheur et quand ils ne le trouvent pas, il ne leur reste plus qu’à chercher et provoquer le rire.

 

15 comédiens sur scène — Durée : 60 minutes (3 fois 20 minutes) — Scénographie épurée (salle ou plein air).

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Le Projet

 

Les Nomades font le Monde est un laboratoire de recherche, une construction artistique qui s’est constituée avec un public hétéroclite : réfugiés, bénévoles, autochtones et précarisés. La première année de travail, nos interventions ont donné lieu à une pratique régulière de théâtre, d’arts plastiques et d’écriture. La particularité de notre démarche est de chercher le point de vue de l’humour et de la légèreté de l’être, tant que faire se peut. Un humour proche de celui des clowns et des naïfs, loin de la moquerie.

 

Dans le sillage de Rabelais qui a écrit que « le rire est le propre de l’homme », plusieurs scientifiques ou médecins ont démontré depuis que la notion d’humour alliée à l’action du rire étaient des marqueurs de l’évolution humaine. C’est donc à la manière d’Alain Badiou quand il commence à écrire Ahmed le subtil pour se moquer du racisme, que nous abordons certains sujets douloureux avec les premiers intéressés (migrants, précaires, personnes racisées, etc.) afin d’en rire et de s’en amuser sur scène avec eux.
 

Et leur offrir ainsi un chemin pour retrouver leur dignité.